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Cette section, qui fait suite au Cabinet de Minéralogie, et qui précède la section sur Chessy-Les-Mines et Jean-Baptiste FOURNET, présente à travers quelques spécimens en collection un petit historique des célèbrités savantes qui ont appréhendé, étudié, clarifié et enseigné la Minéralogie en France. Les personnalités citées ci-après ont contribué à l'essor de cette science.
L'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris, Le Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, L'Ecole POLYTECHNIQUE, entre autres forment un creuset de connaissances enrichissant les disciplines que fournissent les Sciences de la Terre. En marge vous trouverez des liens vers les portails de ces incontournables et prestigieuses institutions où la France, par sa place n'à rien à envier sur la scène Internationale
Jean-Godefroy SCHREIBER, fils d'un ouvrier mineur, est né le 5 Août
1746 près de Marienberg (Saxe, Allemagne). Après une jeunesse dans les
ateliers des mines, à 24 ans il rejoint l'Académie Royale de Freiberg. A 26
ans, il est géomètre et assesseur aux mines de Johanngeorgenstadt et
Schwarznberg. Par la suite il effectuera un travail remarquable sur les
mines d'Ilménau, dont il dressera une carte minéralogique du district.
1777, J-G Schreiber arrive en France à la demande de Louis XVIII
alors Comte de Provence, pour travailler sur les difficultés
d'exploitation de certaines mines d'argent et d'or du Dauphiné. C'est
la qu'il prendra la direction des mines d'Allemont, (montagne des
Chalanches) où l'exploitation du minerai pose de nombreux problèmes de
par la configuration géologique des filons exploitables. Vers 1781, les
installations d'Allemont étant toujours en activité, il se pencha sur les recherche
d'or dans le secteur de La Gardette, Villard Notre Dame, (Bourg
d'Oisans, Isère), les mines fournirent hormis des spécimens qui
enrichirent les collections, de l'or qui a servi à la frappe de
médailles. Mais le peu de rentabilité ordonna la fermeture en 1787. Par
la suite d'autres tentatives d'exploitations seront entreprises,
notamment pour la fourniture de cristal utilisé en lustrerie.(v.photo ci-après).
Sa carrière le propulsa comme Inspecteur Honoraire des Mines, puis
Ingénieur en Chef des Mines en 1794, après la révolution qu'il réussit
à esquiver. Il resta chargé de l'exploitation des Mines d'Allemont et
fut missionné pour l'exploitation de mines dans le Palatinat (Allemagne), ainsi que diverses mines du territoire français.
Dans la continuité il prendra en charge l'Ecole des Mines de Pesey
(Moutiers) ce vers 1802. On lui doit avec l'appui de l'Ecole et de ses
Maîtres la reprise de l'exploitation plombo/argentifère
de Pesey-Nancroix. Avec la mise en place de nouveaux procédés il en
augmenta la rentabilité et en dégagea des bénéfices non négligeable
pour l'époque
Très attaché à la Restauration et la monarchie en place, il restera
promu depuis 1813 comme Inspecteur divisionnaire et s'établira selon
son désir à Grenoble chef lieu du 4 ème district minéralogique de France. Le Roi de France le nomma Chevalier de la Légion d'Honneur en 1820, et
il sera par le fait naturalisé du peuple de France, dont il était si
attaché. Sa demande de retraite lui fut accordée en 1824, il séjournera
à Grenoble jusqu'en 1837, où il s'éteindra le 10 Mai, des suites d'une longue maladie.
JF Lanoë, 2008 ©
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Jean-Godefroy SCHREIBER
1746 - 1837
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Ci dessous, Echantillon de SMALTITE (dite tricotée),Mine des Chalanches, Isère, France (3 x 2,4 cm). Donnation de Mr l'Ingénieur en Chef Scheiber aux Facultés Catholiques. Collection JF Lanoë, à Lyon. (Inv.3457-02) - (fond de collection ancien)
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Ci-dessous, NICKEL et ANNABERGITE, échantillons remis par Monsieur l'Ingénieur en Chef Schreiber, provenant des Mines et Fonderies d'Allemont. (ces deux petits échantillons centimétriques avec 'annabergite' reste de curieuse provenance s'agissant soit de récolte sur le site d'Allemont, soit d''échantillons en vue d'analyse pour les fonderies) - Collection JF Lanoë, à Lyon. (fond de collection ancien)
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Déodat-Guy-Silvain-Tancrède (De Gratet) de DOLOMIEU
1750 - 1801
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Déodat De DOLOMIEU (Déodat-Guy-Silvain-Tancrède
De Gratet), Troisième enfant d'une famille de six garçons et quatre
filles, fils du Marquis de Dolomieu - Gratet, né le 23 juin 1750.
Personnage et savant haut en couleur qui mena une vie mouvementée, son
parcours de savant, par sa curiosité exacerbée l'entraînera en bien des
lieux. Son père le Marquis de Dolomieu (François Gratet) le fit ordonner
chevalier de l'ordre de Malte et ce à l'âge de deux ans, titre qui fut
acheté. Son départ dans l'ordre de Malte le conduira à l'âge de 14 ans
comme carabinier et il sera promu officier vers ses 17 ans. Il échappe à peine de mort à l'âge de 18 ans, suite à un duel où il tua un de ses
compagnons de l'ordre.
Il a très vite une âme de savant, qu'il
commence à développer par son grand intérêt pour volcanisme. Il
effectuera pour l'Ordre plusieurs voyages, dont il fera le récit et la
description , ainsi que le compte rendu de ses
diverses observations sur le terrain.(v.ci-après ses publications). Ses
travaux porteront sur les basaltes, les calcaires (Dolomites), les
tremblements de terre. Pendant l'année 1793 / 1794 il restera éloigné du
monde par souci de la Terreur, car il est activement recherché.
Après cette période difficile, c'est en l'AN III, qu'il sera nommé
Inspecteur des Mines et professera à l'Ecole des Mines de Paris. Par la
suite il sera convié pour faire partie de l'expédition en Egypte pour
deux années. A son
retour d'Egypte, il sera fait prisonnier et déplacé à Messine (Sicile).
Il est sous le coup d'une ordonnance d'exécution, mais grâce à la
communauté scientifique et à ses nombreux collègues, il lui sera fait
grâce et sera mis en captivité. Pendant cette dure période Déodat de
Dolomieu rédigera son ouvrage ' Introduction à la philosophie
minéralogique'. C'est au moi de Mars 1801, qu'il sera enfin libre, sur
demande de Napoléon. Finalement nommé Professeur de minéralogie au
Museum National d'Histoire Naturelle de Paris et après un voyage dans
les Alpes, Déodat Gratet De Dolomieu s'éteindra cette même année. Il
était déjà très affaibli par ses conditions de détention dans les
geôles de Messine.
JF Lanoë, 2008 ©
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Spécimen de CASSITERITE (Oxyde d'étain), Cligga Head, près de Bottalack (mine), Pendeen, Cornwall, Angleterre.(~ 22 x 18 cm). Groupe de cristaux typique de cette localité avec cristallisation dite ' needle Tin' en petites aiguilles associées à des cristaux simples et maclés. Ex. collection de Monsieur le Comte Déodat Gratet de DOLOMIEU, vers 1800. (Inv. 560-265, coll. JF Lanoë, à Lyon). Fond ancien MNHNP.
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Complément d'information sur Déodat Gratet De Dolomieu, DEODAT DE DOLOMIEU,
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